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St茅phane Apoque, Directeur G茅n茅ral de Kineden, partage son 茅valuation du secteur du cacao en C么te d鈥橧voire et explique comment il appr茅hende son 茅volution dans les deux ou trois prochaines ann茅es.

芦 Depuis la r茅forme demand茅e par l鈥櫭﹖at ivoirien, les op茅rateurs nationaux ont recommenc茅 脿 occuper une place assez importante dans le business du cacao en C么te d鈥橧voire. L鈥檃nn茅e derni猫re nous avons connu une crise qui 茅tait due 脿 certaines pratiques qui ont 茅t茅 d茅nonc茅es et corrig茅es. Et aujourd鈥檋ui, les op茅rateurs nationaux qui ont pignon sur rue et qui ont une certaine cr茅dibilit茅 continuent 脿 travailler parce qu鈥檌ls ont quand m锚me conserv茅 la confiance de leurs partenaires au niveau international. Donc, aujourd鈥檋ui, je peux dire qu鈥檕n a travers茅 la crise. On repart pour un nouveau cycle. Il est vrai que les cours ne nous facilitent pas la t芒che puisqu鈥檌ls sont assez bas par rapport 脿 ceux qu鈥檕n a connu, mais nous esp茅rons 锚tre dans le nouveau cycle qui nous ram猫nera 脿 des niveaux qui seront assez int茅ressants pour toutes les parties : les exportateurs, et surtout les paysans, pour qu鈥檌ls puissent au moins obtenir un prix d茅cent. Il faut savoir que nous sommes quand m锚me pass茅s de 1100 FCFA qui 茅tait le pic du prix, 脿 aujourd鈥檋ui 700 FCFA, qui est quasiment le prix que nous avons connu au moment o霉 la r茅forme a d茅marr茅. Il s鈥檃git donc quand m锚me d鈥檜n retour assez difficile pour les paysans. Malheureusement pour nous, 脿 ce jour nous n鈥檌nfluons pas v茅ritablement sur le prix, vu que tout est bas茅 脿 Londres au niveau de la Bourse. Ce que nous constatons, c鈥檈st que toutes les productions augmentent. En ce qui concerne la production ivoirienne, nous battons record sur record. Nous en sommes 脿 plus de deux millions de tonnes. La demande suit difficilement, m锚me si on constate que les ratios de broyage sont int茅ressants, que les broyeurs continuent 脿 broyer et qu鈥檕n se dit que cela devrait bien se passer. Mais cela ne se fait pas ressentir au niveau des cours mondiaux. Nous en sommes toujours 脿 des niveaux qui ne permettent pas v茅ritablement aux paysans de retrouver ceux qu鈥檌ls ont connus il y a un an ou deux ans. Nous esp茅rons un retour vers des niveaux de cours mondiaux qui seront int茅ressants. Mais jusque quand ? Nous ne le savons pas. Quelle sera la strat茅gie ? C鈥檈st assez difficile 脿 dire parce qu鈥檕n nous dira toujours : c鈥檈st l鈥檕ffre et la demande 禄, explique St茅phane Apoque.

芦 C鈥檈st un peu l鈥橝rl茅sienne : les Chinois vont manger du cacao, donc, cela va tout faire remonter. J鈥檈ntends cela depuis que j鈥檃i commenc茅 脿 travailler dans le cacao. Je ne vois pas v茅ritablement l鈥檌mpact. Aujourd鈥檋ui, m锚me au niveau des fondamentaux, on constate que l鈥檕ffre globale augmente. Qu鈥檌l s鈥檃gisse de la C么te d鈥橧voire ou du Ghana qui sont les principaux exportateurs, ils ont tous augment茅 leur production. Plus de 2 millions de tonnes pour la C么te d鈥橧voire. Le Ghana flirte avec le million de tonnes. L鈥檕ffre est l脿. La demande suit difficilement. Au niveau des fondamentaux, la tendance serait d鈥檃voir des cours qui iraient plut么t vers le bas. Maintenant, il y a aujourd鈥檋ui des fonds sp茅culatifs qui sont sur le march茅, et qui le font bouger dans tous les sens. Donc, m锚me quand nous pensons que le march茅 devrait baisser, on constate parfois qu鈥檌l remonte. Quand on pense qu鈥檌l va continuer 脿 monter, il redescend. Nous ne savons pas. Il y a quelques jours, le march茅 茅tait remont茅. On flirtait avec les 1500 livres, et hier, on a quasiment perdu 35 livres ! Nous ne faisons que subir toutes ces 茅volutions-l脿, dans un sens comme dans l鈥檃utre 禄, ajoute-t-il.