T茅l茅communications en C么te d’Ivoire: Pr茅sentation de l’AIGF
Notre mission est de g茅rer le secteur des fr茅quences. 尝鈥檜tilisateur final a un interlocuteur qui n鈥檈st pas n茅cessairement l鈥橝gence, mais qui peut 锚tre cette entit茅 qu鈥檕n appelle affectataire. Il s鈥檃git d鈥檜n autre interlocuteur, 脿 qui nous mettons des bandes de fr茅quences 脿 disposition. Cela montre la recherche de la neutralit茅.
Interview avec Siaka Kone, Directeur G茅n茅ral de l’AIGF (Agence Ivoirienne de Gestion des Fr茅quences Radio茅lectriques)
Tout d鈥檃bord, nous allons pr茅senter la structure, parce qu鈥檈lle est nouvelle, elle a moins de deux ans, c鈥檈st 莽a?
Oui, tout 脿 fait.
M锚me si l鈥檃ctivit茅 existe depuis longtemps, la structure est neuve. Donc c鈥檈st int茅ressant, parce que vous avez un avantage maintenant, d鈥檃voir s茅par茅 les pouvoirs. Expliquez-nous cela.
尝鈥�AIGF est n茅e de la dissolution de l鈥橝TCI, de la dissolution du Conseil des T茅l茅communications de C么te d鈥橧voire, et de la dissolution du Fonds National des T茅l茅communications. Il existait trois structures, qui g茅raient le secteur des 迟茅濒茅肠辞尘尘耻苍颈肠补迟颈辞苍蝉. Afin de coller 脿 la nouvelle vision du secteur des 迟茅濒茅肠辞尘尘耻苍颈肠补迟颈辞苍蝉 / TIC, trois nouvelles entit茅s ont 茅t茅 cr茅茅es. 尝鈥檃utorit茅 de r茅gulation des 迟茅濒茅肠辞尘尘耻苍颈肠补迟颈辞苍蝉 / TIC (ARTCI), l鈥橝gence Ivoirienne de Gestion des Fr茅quences Radio茅lectriques (AIGF) et enfin l鈥橝gence Nationale du Service Universel des T茅l茅communications / TIC (ANSUT).
Notre mission dans cette nouvelle organisation, est de g茅rer le secteur des fr茅quences. Dans cette nouvelle configuration, l鈥檜tilisateur final a un interlocuteur qui n鈥檈st pas n茅cessairement l鈥橝gence, mais qui peut 锚tre cette entit茅 qu鈥檕n appelle affectataire. Il s鈥檃git d鈥檜n autre interlocuteur, 脿 qui nous mettons des bandes de fr茅quences 脿 disposition. Cela montre la recherche de la neutralit茅.
Quel est l鈥檈ffet imm茅diat? En quoi cela rassure?
脟a rassure, parce qu鈥檌l y a tout un lot de demandes qui arrivent chez le gestionnaire sectoriel, tout ce qu鈥檕n ne met pas 脿 sa disposition, toutes les bandes pour effectuer des services diff茅rents en m锚me temps. Donc nous lui donnons juste ce dont il a besoin pour faire une distribution sectorielle, quand il n鈥檈n a plus, il est oblig茅 de revenir.
Que se passait-il autrefois ? Ce sont des bandes qui sont connues au niveau international. Quand l鈥檃ffectataire a toute la bande, souvent ils sont port茅s sur les besoins des richesses, c鈥檈st-脿-dire les ressources. Donc une bande qui peut servir par exemple 脿 6 ou 7 demandeurs, 脿 cause du profit qu鈥檌l peut obtenir avec 1 ou 2, s鈥檌l en donne juste 脿 ces 2, 莽a fausse tout le reste, 莽a fausse la concurrence d茅j脿, parce que ce qui peut servir 脿 7 et que vous le donnez juste 脿 2, la concurrence est biais茅e.
Ca fausse aussi le fait que nous sommes une pluralit茅 de services. J鈥檃i besoin d鈥檜n service qui n鈥檈xiste pas chez ceux qui ont 茅t茅 autoris茅s, j鈥檃i un flux de bande disponible pour que ce service soit cr茅茅, je reste sur ma faim, et je n鈥檃tteints pas mes objectifs parce qu鈥檌l faut que je passe par le service qui n鈥檈xiste pas pour d茅ployer ce dont j鈥檃i besoin.

Pouvez-vous donner des exemples d鈥檕p茅rateurs qui vous demandent des fr茅quences, pour que le grand public comprenne?
Je parle d鈥檃ffectataires, toujours. Parce que c鈥檈st 脿 ces personnes que nous donnons des bandes de fr茅quence et eux sont charg茅s de faire la division pour satisfaire aux besoins des demandeurs.
Nous travaillons le dossier au niveau international, parce que c鈥檈st l鈥橴nion Internationale des T茅l茅communications qui g猫re les fr茅quences. Nous avons des 茅quipes l脿-bas, qui travaillent dans les Commissions d鈥櫭﹖udes, c鈥檈st 脿 partir de tout cela que nous faisons des plans par r茅gion.
Au niveau des radiocommunications, nous avons divis茅 le monde en trois grandes r茅gions, la r茅gion 1, l鈥橢urope et l鈥橝frique, la r茅gion 2, l鈥橝m茅rique, et la r茅gion 3, l鈥橝sie et tout le reste. Quand on a fini de faire cette planification, notre r么le est alors de ramener cette planification dans la r茅gion o霉 nous nous trouvons, la r茅gion 1, et l鈥檃dapter 脿 nos r茅alit茅s et 脿 nos besoins.
Quand nous avons fait ce deuxi猫me travail, on donne des bandes 脿 accorder 脿 chaque affectataire. Je vous disais tant么t que pour les demandes de 迟茅濒茅肠辞尘尘耻苍颈肠补迟颈辞苍蝉, l鈥檃ffectataire c鈥檈st l鈥檃utorit茅 de r茅gulation (ARTCI). Donc 脿 nous de donner les diff茅rentes bandes appropri茅es 脿 chaque utilisation, nous mettons 脿 disposition, mais pas tout en m锚me temps, on 茅vite quand m锚me de faire en sorte qu鈥檌l n鈥檡 ait plus de disponibilit茅 pour les nouveaux rentrants. On leur donne juste ce qu鈥檌l leur faut, pour commencer 脿 mettre en place des services.
Parmi les affectataires il y a l鈥橝RTCI, il y a la Direction G茅n茅rale des Affaires Maritimes et Portuaires, l鈥橝gence Nationale de l鈥橝viation Civile, la Haute Autorit茅 de la Communication Audiovisuelle, et 茅videmment des Minist猫res cl茅s, dont le Minist猫re de l鈥橧nt茅rieur, de la S茅curit茅 et le Minist猫re de la D茅fense. Des secteurs qui sont silencieux, mais gros utilisateurs de fr茅quences radio.
Nous sommes oblig茅s de faire le d茅coupage pour mettre les bandes 脿 disposition des entit茅s et ces entit茅s sont charg茅es d鈥檈n faire la distribution aux utilisateurs finaux.
Quand la distribution est faite au niveau sectoriel, ils sont sens茅s revenir 脿 nous pour nous rendre compte de ce qu鈥檌ls ont fait des bandes qu鈥檕n a mis 脿 leur disposition. D茅sormais, nous sommes plus rigoureux avec le gestionnaire sectoriel qui pourrait prendre toute une bande, mettre 脿 disposition d鈥檜n seul utilisateur mais ensuite n鈥檃urait plus de compte 脿 rendre 脿 quelqu鈥檜n. D茅sormais, ils sont oblig茅s de rendre compte de ce qu鈥檌ls ont fait de la bande qu鈥檕n a mis 脿 disposition. C鈥檈st pour optimiser l鈥檜tilisation des fr茅quences, pour permettre au maximum de demandes d鈥櫭猼re satisfaites. C鈥檈st vraiment notre r么le. Nous voulons soigner la qualit茅 de service. Parce que quand les demandes sont effectu茅es et que les fr茅quences ont 茅t茅 mises 脿 disposition, quand ils nous rendent compte, c鈥檈st nous qui avons les 茅quipements pour aller v茅rifier la conformit茅 des 茅missions avec la r茅glementation nationale ou internationale.
Nous ne confirmons que lorsque nous sommes assur茅s que la fr茅quence a 茅t茅 mise 脿 disposition et fonctionne conform茅ment aux r猫gles internationales ou nationales. C鈥檈st 脿 ce moment que nous aussi nous rendons compte 脿 l鈥橴nion Internationale des T茅l茅communications, notamment au Bureau des radiocommunications, qui est l鈥檈ntit茅 sp茅cialis茅e en mati猫re des gestions des fr茅quences. Il a un registre international qui sert 脿 enregistrer toutes les fr茅quences utilis茅es en C么te d鈥橧voire, pour les diff茅rents services et qui constate que c鈥檈st fait en harmonie et dans le respect de nos conventions internationales.
Quelles sont les relations que vous avez dans ce Bureau? Vous 锚tes constamment en relation avec eux j鈥檌magine?
Oui, tout 脿 fait.
Quelle est la pr茅occupation num茅ro 1 de ce bureau? Est-ce que maintenant on peut dire qu鈥檌l est rassur茅? Est-ce qu鈥檌l est satisfait de cette division? Comment vous interagissez avec eux, est-ce que l鈥檕n peut dire que vous entrez dans un cadre qui leur convient?
En fait, c鈥檈st cette recherche qui nous a amen茅 脿 cr茅er l鈥橝IGF. Parce que comme je le disais, quand une bande a 茅t茅 d茅finie, au niveau international, pour pouvoir servir 脿 un certain nombre d鈥檜tilisateurs et que vous n鈥檈n fassiez pas autant, 莽a veut dire que vous faites du g芒chis.
Le centre des fr茅quences est une ressource naturelle, mais rare. Il faut s鈥檃ppliquer dans sa distribution et sa r茅partition. C鈥檈st 脿 l鈥檌ssue d鈥櫭﹖udes, qui ont pris plusieurs ann茅es, qu鈥檕n d茅termine la capacit茅 d鈥檜n service 脿 utiliser une bande donn茅e. Quand on vous donne une bande large pour 4 et que vous en donnez juste 脿 2, vous n鈥檃vez pas couvert l鈥檈sprit de la planification.
尝鈥檈ntit茅 qui contr么le cela est le Bureau des Radiocommunications. Chaque fois que nous mettons des fr茅quences 脿 disposition d鈥檜n utilisateur, nous sommes tenus de le signaler 脿 notre autorit茅. Il y a un registre qui s鈥檃ppelle la liste internationale des fr茅quences, qui sert 脿 dire qu鈥檈n C么te d鈥橧voire il y a tel utilisateur, qui travaille pour tel secteur, et les conditions dans lesquelles cela fonctionne. C鈥檈st pour garantir notre s茅curit茅.
Vous savez, les fr茅quences s鈥檜tilisent partout, au sol, dans l鈥檈space, par satellite et bien d鈥檃utres services, m锚me les services 脿 terre peuvent interf茅rer.
Si pendant que nous sommes en C么te d鈥橧voire, ce sont les m锚mes fr茅quences qui sont utilis茅es chez nos voisins, l鈥檜sage des fr茅quences simultan茅ment cr茅e ce qu鈥檕n appelle le brouillage. S鈥檌l y a des brouillages, entre deux pays, celui qui aura 茅t茅 correct est le premier 脿 notifier 脿 l鈥橴nion Internationale des T茅l茅communications. C鈥檈st pour cela qu鈥檕n est oblig茅s de signaler. Il y a des proc茅dures 脿 suivre dans la mise 脿 disposition des fr茅quences aux diff茅rents utilisateurs.
Si vous ne notifiez pas dans les r猫gles de l鈥檃rt, on ne vous enregistre pas. Vous n鈥檃vez pas fait ce qui est recommand茅, vous n鈥檃vez pas fait ce que vous vous 锚tes engag茅s 脿 faire, c鈥檈st une convention, c鈥檈st un engagement qu鈥檕n prend au niveau international. Si vous ne le faites pas, on ne vous enregistre pas, vos services ne sont pas garantis. Si vous avez un brouillage, on ne tient pas compte de vous, vous n鈥檈xistez pas. C鈥檈st pour cela qu鈥檌l faut que la dispute soit accept茅e par tout le monde de telle sorte qu鈥檃utant nous, au niveau international, nous ayons des obligations, autant les affectataires doivent avoir des obligations.
Vous allez pouvoir lancer un appel, augmenter la coop茅ration aupr猫s des organismes internationaux, est-ce que vous 锚tes en recherche de collaboration avec des entit茅s internationales?
尝鈥橝IGF est n茅e de la dissolution de l鈥橝TCI, de la dissolution du Conseil des T茅l茅communications de C么te d鈥橧voire, et de la dissolution du Fonds National des T茅l茅communications.
Oui, la gestion des fr茅quences elle-m锚me ne peut pas se faire de fa莽on isol茅e. On doit travailler avec d鈥檃utres entit茅s, surtout au niveau international, pour 茅changer des exp茅riences, comme nous avons eu 脿 le faire il y a quelques temps, avec l鈥橝gence Nationale de Gestion des Fr茅quences en France. Nous avons sign茅 un accord de coop茅ration de telle sorte qu鈥檕n puisse assurer le transfert de technologie et aussi des 茅changes de personnel pour les mises 脿 niveau et pour le renforcement des capacit茅s.
On a d鈥檃utres interlocuteurs 脿 travers le monde, notamment l鈥橝gence de Gestion des Fr茅quences de Tunisie ou Industrie Canada. En la mati猫re il faut se frotter aux autres, il faut voir comment ils traitent la question au quotidien dans les administrations. Donc la coop茅ration 莽a fait partie de nous-m锚mes, on est oblig茅s d鈥檡 aller, de travailler avec l鈥檌nternational, c鈥檈st notre mission.
Quels sont vos projets 脿 moyen terme, pour 2015?
Je parlerai plut么t des activit茅s en cours ou bien en projet au cours de l鈥檃nn茅e 2015. Vous savez, au cours de cette ann茅e nous aurons ce qu鈥檕n appelle la conf茅rence mondiale des radiocommunications. Cette conf茅rence a lieu tous les 4 ans, et c鈥檈st au cours de cette conf茅rence qu鈥檕n modifie nos r猫gles administratives et techniques, et ces r猫gles sont consign茅es dans ce qu鈥檕n appelle le r猫glement des radiocommunications.
C鈥檈st notre manuel de r茅f茅rence, notre guide. Toutes les d茅cisions que nous prenons sont faites 脿 partir du contenu du r猫glement des radiocommunications.
Est-ce du travail en collaboration, ou bien est-ce qu鈥檌l y a du lobbying, et que chacun arrive avec ses demandes?
Oui, c鈥檈st 莽a. A un moment donn茅 je vous ai parl茅 de commission d鈥櫭﹖udes de l鈥橴nion Internationale des T茅l茅communications, surtout pour les radiocommunications, il y en a 7. Ces 7 commissions d鈥櫭﹖udes travaillent r茅guli猫rement au sein de l鈥橴nion Internationale des T茅l茅communications. Cela signifie que si nous, AIGF, avons des int茅r锚ts 脿 d茅fendre, au niveau des questions trait茅es, au sein d鈥檜ne commission d鈥櫭﹖udes, nous sommes oblig茅s d鈥檈nvoyer des experts pour aller mener les 茅tudes avec les autres, pour d茅fendre nos positions d猫s les 茅tudes.
Voici une portion des bandes qui 脿 un moment donn茅 a 茅t茅 identifi茅e pour effectuer un service donn茅. Nous en C么te d鈥橧voire, au cours de nos 茅tudes nationales, on s鈥檈st rendus compte, cela peut arriver, que la bande identifi茅e pour offrir un service universel, qui pouvait passer dans tous les pays. Nos 茅tudes ont montr茅 que ces fr茅quences sont plus disponibles 脿 offrir un service propre 脿 notre pays. Nous discutons avec les experts, on fait les analyses par rapport 脿 la r茅gion, et puis on se met d鈥檃ccord. On se dit, cette fr茅quence a 茅t茅 propos茅e pour 锚tre utilis茅e dans tous les pays de la r茅gion 1, o霉 nous sommes et particuli猫rement en C么te d鈥橧voire, la plus grande peut servir 脿 faire 7 autres services. Parce si vous n鈥檃vez pas l鈥檃ccord de l鈥檃utre c么t茅, vous ne pouvez pas l鈥檜tiliser pour faire d鈥檃utres services. Vous ne serez jamais prot茅g茅s. Vous ne pouvez pas pr茅tendre 脿 une bonne qualit茅 de service tant que vous n鈥櫭猼es pas prot茅g茅.
尝鈥橴nion Internationale des T茅l茅coms est sous tutelle de qui?
尝鈥橴nion Internationale des T茅l茅communications, c鈥檈st la cellule sp茅cialis茅e des Nations Unies pour le secteur des t茅l茅coms. Au d茅part il s鈥檃gissait d鈥檜ne question de t茅l茅coms purs. Les radiocommunications avaient leur organisation qu鈥檕n appelait le Comit茅 Consultatif International des Radiocommunications. Mais comme il s鈥檃git d鈥檃ctivit茅s qui ne peuvent pas 茅voluer l鈥檜ne sans l鈥檃utre, cela a 茅t茅 jug茅 n茅cessaire 脿 un moment donn茅 de ne faire qu鈥檜ne seule entit茅. Cette entit茅 constitu茅e, c鈥檈st l鈥橴nion Internationale des T茅l茅communications. Les cellules des t茅l茅coms aussi avaient leur organisation, qu鈥檕n appelait le Comit茅 International du T茅l茅phone et du T茅l茅graphe. C鈥櫭﹖ait deux entit茅s diff茅rentes, mais avec le temps on s鈥檈st rendu compte qu鈥檌l y a des recoupements et que chacun a besoin l鈥檜n de l鈥檃utre. On a fait une seule entit茅, qui a 茅t茅 baptis茅e l鈥橴nion Internationale des T茅l茅communications, c鈥檈st l鈥檈ntit茅 sp茅cialis茅e des Nations Unies dans le domaine des T茅l茅coms.
D鈥檕霉 viennent vos revenus?
Aujourd鈥檋ui nos revenus viennent des redevances, parce que l鈥檜tilisation des fr茅quences est soumise 脿 autorisation et cette autorisation d茅bouche sur le paiement d鈥檜ne redevance.
Les op茅rateurs de t茅l茅coms sont vos clients directs, ou sont-ils clients de l鈥橝RTCI par exemple?
Je sais qu鈥檌l y a eu une situation transitoire o霉 les op茅rateurs t茅l茅coms n鈥檃vaient pour seul interlocuteur que l鈥橝utorit茅 de R茅gulation des T茅l茅communications. 脟a marche bien quand il s鈥檃git des questions administratives, mais quand il s鈥檃git de questions techniques, touchant le domaine des fr茅quences, l鈥橝utorit茅 de R茅gulation n鈥檈st plus comp茅tente. Donc progressivement la situation a 茅volu茅, l鈥檕p茅rateur t茅l茅com sait d茅sormais qu鈥檌l ne peut pas travailler sans l鈥檃ppui de l鈥橝gence Ivoirienne de Gestion des Fr茅quences. 尝鈥檃ncienne concession a 茅t茅 lev茅e, de telle sorte que chaque entit茅 puisse facturer et recouvrer directement ses ressources avec les op茅rateurs.
Qui sont vos plus gros clients: les op茅rateurs t茅l茅com, la t茅l茅vision?
Ce sont les op茅rateurs t茅l茅com. Ce sont aussi les plus gros utilisateurs des fr茅quences. C鈥檈st 脿 eux que nous d茅dions les plus grandes quantit茅s.
Notre r么le est aussi d鈥檈xaminer l鈥檜tilisation qui est faite des demandes de fr茅quences, nous avons des 茅quipements pour cela. R茅guli猫rement, on voit comment les fr茅quences sont charg茅es. Toutes les fr茅quences ont des limites. Quand elles les atteignent, elles refoulent les autres informations qui veulent passer. Nous avons des 茅quipements pour observer cela. Quand on regarde une quantit茅 de fr茅quences 脿 un moment donn茅 qui commencent 脿 avoir un souci de saturation, on regarde la charge parce que 莽a affecte la qualit茅. Quand la qualit茅 est affect茅e c鈥檈st 脿 nous d鈥檃ttirer l鈥檃ttention de l鈥檜tilisateur qu鈥檌l y a sur utilisation.
Mais quand il y a sous-utilisation, alors on le dit, on fait une nouvelle planification, ce que nous appelons la re-planification. C鈥檈st ce que nous avons eu 脿 faire par rapport 脿 la bande de fr茅quence GSM. Nous avons regard茅, on a observ茅 l鈥檜tilisation des fr茅quences, et on s鈥檈st rendu compte que les op茅rateurs les plus gros utilisent 50% de bande de fr茅quence pour couvrir 80% des abonn茅s. Les autres 50%, juste pour 20%. D鈥檜n c么t茅 il y a sur-utilisation, de l鈥檃utre il y a sous-utilisation. C鈥檈st inappropri茅, ce n鈥檈st pas de la bonne gestion de fr茅quence.
Alors nous leur avons rappel茅 que nous ne pouvons pas admettre 莽a. Soit on renforce les capacit茅s des autres, ce que nous entendons faire, auquel cas ils couvrent juste les 20% de la population et il faudra qu鈥檌ls se renforcent ou m锚me peut-锚tre qu’ils se mettent ensemble pour que l鈥檜tilisation soit optimale. La bande des GSM a 茅t茅 r茅am茅nag茅e et les propositions ont 茅t茅 faites, de telle sorte qu鈥檕n optimise et qu’on ait une bonne qualit茅 de service. Il faut avoir au moins un boulevard qui a une certaine dimension, il faut r茅am茅nager pour que les op茅rateurs 脿 la traine soit disparaissent, soit s鈥檃ccommodent d鈥檜ne nouvelle fa莽on de faire.
Notre m茅tier, c鈥檈st d鈥檕bserver les bandes de fr茅quences et de voir lesquelles sont sur utilis茅es et lesquelles sont sous-utilis茅es. C鈥檈st faire une 茅tude pour permettre 脿 l鈥橢tat de faire une nouvelle distribution.
Pour conclure l鈥檌nterview, je voudrais que vous vous projetiez dans 3 ans, si vous aviez une baguette magique, et que vous accomplissiez ce que vous souhaitez accomplir. Quelle serait la situation de l鈥橝IGF dans 3 ans?
Si nos souhaits sont r茅alis茅s, 莽a veut dire que ce sont les besoins de l鈥檋umanit茅, du moins des Ivoiriens, qui sont satisfaits. 脟a veut dire que tous nos hameaux et toutes nos villes seront couvertes en mati猫re des TIC. Je ne vous apprends rien, l鈥檕p茅rateur va o霉 il peut retirer des ressources, mais l脿 o霉 il ne va pas il faudra que l鈥橢tat fasse quelque chose. Si tous les hameaux sont couverts par les TIC, il y va dans le domaine de la sant茅, dans le domaine des transports, dans le domaine de l鈥櫭ヾucation, et tous les domaines sont couverts, je disais tant么t que ce sera l鈥櫭﹑anouissement des Ivoiriens dans leur globalit茅. Notre objectif c鈥檈st d鈥檃tteindre l鈥櫭﹑anouissement des Ivoiriens, o霉 qu鈥檌ls se trouvent.
Un dernier mot, pour les interlocuteurs 茅trangers qui nous 茅coutent, qu鈥檈st-ce que vous leur diriez?
Ce que je peux dire, 脿 ce niveau, c鈥檈st que le march茅 est de plus en plus comp茅titif en C么te d鈥橧voire. Je vous disais tant么t que quand c鈥檈st pr茅vu pour servir 10 utilisateurs, nous faisons en sorte que la bande serve pour ces 10 utilisateurs. 尝鈥檃ncienne m茅thode qui consistait 脿 observer dans le lot et dire qu鈥檌l y en a surement 2 que nous pouvons mettre 脿 l鈥檌nt茅rieur, est r茅volue. Nous voulons servir le maximum de demandes, pour un maximum de services. C鈥檈st notre mission. Donc toute personne qui aura des ambitions pour venir investir dans les domaines o霉 elle doit utiliser les fr茅quences radio, je pense que c鈥檈st le lieu indiqu茅, et c鈥檈st le moment de venir en C么te d鈥橧voire. Nous sommes ouverts et nous savons que nous pouvons r茅pondre 脿 leurs aspirations.